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Les guerres Néo-zélandaises
  Te Kooti       Les drapeaux Māori pendant les guerres
Pai Maarire et le mouvement Hauhau

Le mouvement Hauhau s'est développé suite à l'influence des missionnaires sur la culture Māori et sa religion indigène.

Le culte Hauhau fut fondé en 1864 par te Ua Haumene, né vers 1825, de la tribu de Taranaki. Te Ua Haumene croyait que les Māoris étaient le nouveau peuple choisi par Dieu. Cela venait d'un mélange de croyances juives, chrétiennes et Māori, basé sur l'Ancien Testament qui avait été traduit en Māori par les missionnaires.

Haumene comparait la souffrance des Israélites soumis aux Égyptiens à celle des Māoris soumis aux Européens. Selon la vision de Haumene, la mission des Hauhaus était de repousser le "pakeha" (homme blanc) hors de Nouvelle Zélande, et de reprendre ainsi la terre ancestrale des Māoris.

Les guerriers Hauhau croyaient de façon fanatique que, pendant la bataille, le cri de guerre "Paimarire, hau hau!" les protégeaient des balles européennes. Cette croyance les amenait à lutter avec férocité et imprudence. Les guerres avec les Hauhaus furent les plus féroces de toutes les guerres Néo-zélandaises, intenses, fanatiques et redoutables.

Entre 1864 et 1865 les Māoris étaient en train de perdre la guerre. Ils voyaient leur terre disparaître peu à peu. Cette situation en a amené beaucoup à adopter le culte de Hauhau. Cependant, à la mort de Te Ua Haumene en 1866, la popularité du culte Hauhau a beaucoup diminué.

Te Kooti Arikirangi Te Turuki
Chef guérillero, chef religieux - fondateur de l'église Ringatu

Te Kooti est né en 1830. Il était membre de la tribu Rongowhakaata, de Poverty Bay. Il n'était pas chef, mais il est devenu un des guerriers les plus redoutés à cause de ses batailles féroces et de sa forte personnalité.

Dans son enfance, Te Kooti a été instruit dans une école missionnaire protestante anglicane - l'école de Whakatao, de la "Church Missionary Society". Il a reçu le nom de Te Kooti lors de son baptême. Son nom ancestral Te Turuki était celui de son oncle.

Jeune homme, Te Kooti faisait du commerce avec les Européens autour de sa région, The Bay of Plenty. Il était également marin. Te Kooti connaissait et comprenait bien les Européens. En 1865, il lutta aux côtés des troupes gouvernementales pendant la bataille de Waeranga-a-Hika contre les Hauhaus. Il fut soupçonné d'avoir fourni des minutions aux guerriers à l'intérieur du pa. Il fut arrêté mais relâché, faute de preuve.

En 1866, Te Kooti fut arrêté à nouveau, cette fois-ci pour espionnage. Bien que n'ayant jamais participé dans des batailles contre le Gouvernement, il fut déporté aux Iles Chatham (au large de la côte de l'Ile du Sud).

En 1867, pendant son exil, Te Kooti fonda le mouvement Ringatu, basé sur le mouvement de Hauhau. Ringatu veut dire "la main levée". La plupart des autres prisonniers de l'Ile se sont convertis au culte de Ringatu. On considérait Te Kooti comme le porte-parole de Dieu.

Le 4 juillet 1868, Te Kooti réussit à s'échapper de l'Ile. Le plan était très bien organisé. Un bateau, "The Rifleman" a jeté l'ancre aux Chathams, apportant des vivres. Te Kooti et les autres prisonniers ont maîtrisé les soldats de garde, réussissant ainsi à capturer "The Rifleman" et son équipage. Il n'y eut qu'un mort - un membre de l'équipage du "Rifleman". Le bateau, sous le commandement de Te Kooti, avec presque tous les prisonniers à son bord, a mis le cap sur Whareongaonga, sur la côte est, au sud de Turanga, et ils y sont arrivés le 10 juillet. C'est là que Te Kooti a relâché l'équipage du "Rifleman".

On recevant les nouvelles de l'évasion de Te Kooti, l'officier responsable de sa déportation aux Chathams, lui envoya un message exigeant qu'il se rende. Te Kooti refusa, disant qu'il n'attaquerait pas sauf s'il était attaqué lui-même. Te Kooti et son groupe étaient bien armés, avec les munitions du "Rifleman".

Un groupe de colons et de Māoris favorables au gouvernement se réunirent, afin d'arrêter Te Kooti.

(Les derniers troupes britanniques avaient été retirées de Nouvelle Zélande en 1870. Le Gouvernement britannique pensait que le Gouverneur de la Nouvelle-Zélande, le Gouverneur Grey, était incapable de mettre fin aux guerres, et que les batailles entre Māoris et colons allaient de toute façon continuer indéfiniment. Depuis le départ des troupes britanniques, les colons et les Māoris pro-gouvernement formaient la force de frappe de la colonie)

Selon le service du télégraphe, ( nouvellement ouvert entre Napier et Wellington, ) le 14 juillet 1868, 40 colons et 80 Māoris pro-gouvernementaux descendirent à Turanga (Gisborne), pour se saisir de Te Kooti. Te Kooti a gagné chaque fois, dans plusieurs escarmouches. Il a mené avec succès plusieurs raids dans la région, semant la peur parmi les colons. Te Kooti et ses hommes semblaient surgir de nulle part, lors de leurs raids-surprise.

En 1869, de l'or a été découvert dans les montagnes des Kaimanawa, qui faisaient partie du territoire de te Kooti. Il fallait à tout prix capturer Te Kooti pour libérer le passage menant ver l'or. Traqué par la milice coloniale avec ses Māoris alliés, Te Kooti s'enfonça de plus en plus à l'intérieur du pays, dans une région difficilement accessible des montagnes d'Urewera.

Afin d'aider te Kooti, une tribu locale lui conseilla de s'installer dans un pa nommé Te Porere. Te Kooti accepta cette offre, et pendant deux mois, il travailla au renforcement du pa. Lorsque la milice réussit finalement à trouver Te Porere, Te Kooti se trouvait inférieur en nombre, à 2 contre 1. Malgré cela, il fallut quand même plusieurs jours et une bataille féroce avant que la milice ne réussisse à s'emparer de Te Porere. Te Kooti n'était pas dans son pa. Il avait réussi à s'échapper.

Toujours traqué, Te Kooti trouva finalement refuge, entre 1873 et 1883, dans le "King Country", protégé par le roi Māori Tawhiao. En 1883, Te Kooti obtint officiellement le pardon du Gouvernement. Il mourut à Wainui, où un marae fut construit après son décès survenu en 1893.

Le Māori était un guerrier courageux et féroce. Son lien spirituel à sa terre,très fort, l'amenait à lutter avec force et conviction. Les soldats britanniques avaient beaucoup de respect pour ces guerriers féroces. Cependant le Māori perdait lentement et inévitablement sa terre, non seulement à cause de l'armement supérieur des soldats britanniques, mais aussi à cause de l'arrivée continue des colons.

Epilogue

Que les nombreux et courageux Māori qui sont tombés en luttant pour leur terre reposent en paix avec les ancêtres.

Que le jeune soldat britannique, envoyé se battre dans un pays qui n'était pas le sien, sans rien connaître de l'esprit Māori, repose en paix avec ses propres ancêtres.

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Les drapeaux Māoris pendant les guerres
Quelques drapeaux de Te Kooti

La bannière de Te Kooti. Cette bannière était pris par les forces coloniales en 1869.

Un autre drapeau de Te Kooti. Ce drapeau était pris par le Colonel McDonnell le 25 janvier 1870.

Le guerrier Te Kooti avait ses propres drapeaux à l'époque des guerres Néo-Zélandaises. Les dessins des drapeaux changeaient au fil des succès et des défaites de Te Kooti. Peut -être le drapeau le plus connu est-il le "Te Wepu" (nom qui signifie le fouet). A l’origine, ce drapeau fut fabriqué par les Sœurs de l’école missionnaire de Greenmeadows pour la tribu Ngati Kahungunu.

«Te Wepu», qui mesurait environ 16m x 1.2m., fut pris par Te Kooti en 1868. Ce drapeau resta en sa possession jusqu’en 1870. Le drapeau Te Wepu était décoré d’une lune croissante, d’une croix, d’une étoile à 6 branches, d’une montagne représentant la Nouvelle-Zélande et d’un cœur saignant qui, pense-t-on, faisait référence aux souffrances du peuple Māori.


Les drapeaux du mouvement "King" (The King Movement)

Pendant les guerres Néo-Zélandaises, les Māoris qui résistaient aux forces gouvernementales créaient souvent leurs propres drapeaux. C’était pour montrer leur indépendance, et pour contrer l'importance de l'Union Jack.

A la nomination en 1857 du premier roi Māori, Potatau Te Wherowhero, le "King Movement" (le Mouvement du Roi Māori) utilisait trois drapeaux. Ces drapeaux portaient les mots "Kingi" (King, ou Roi) et "Niu Tireni" (Nouvelle-Zélande).

Quand Tawhiao fut couronné roi en 1861, la tradition se perpétua.

Depuis, chaque roi hissait son drapeau personnel sur la résidence royale. Ce drapeau servait aussi lors des visites aux autres maraes acceptant l'autorité du roi.

Le drapeau du Monarque est considéré strictement "tapu", et est placé sous la protection d’un proche. Quand le roi (ou la reine) meurt, le drapeau est enterré avec lui.

La reine Māori actuelle est Dame Te Arikinui Te Ata-irangi-kaahu. Elle a été couronnée Reine le 23 Mai 1966, au décès de son père.


Les drapeaux du mouvement Pai Marire
La religion de Pai Marire, ou Hauhau, croyait au pouvoir des drapeaux. Le mât du mouvement, le "Niu Pole", qui comportait trois drapeaux, était présent dans les cérémonies religieuses.

Le drapeau "Riki" était un drapeau de guerre, tandis que le drapeau "Ruru" représentait la paix. On croyait que la présence de Riki et de Ruru en haut du mât était l’indication de l’esprit de paix ou de guerre régnant dans les rassemblements.

Le troisième drapeau sur le mât était le drapeau personnel du chef religieux qui présidait la cérémonie. Te Ua Haumene, chef du mouvement Pai Marire avait son drapeau personnel sur lequel figurait le mot "Kenana" (Canaan), pour indiquer que Te Ua s'identifiait avec les juifs.

 
Des Hauhaus autour du Niu Pole
 
Le mât du mouvement Pai Marire, le "Niu Pole". Un groupe de Hauhau décident le sort des prisonniers. (27 janvier 1865).
[Meade, Herbert (Lieutenant)], 1842-1868 :Pai Marire karakia, held by the Te Hau fanatics at Tataroa, New Zealand, to determine the fate of their prisoners. January 27th, 1865.
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