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Découverte de la Nouvelle-Zélande
Jean-François-Marie de Surville - France
1717 - 1770
Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

    "L'homme et la mer" Charles Baudelaire (1821 - 1867)

Capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes, originaire de Port-Louis où il est né en 1717, Jean-François-Marie de Surville naviguait depuis 1726.

A son retour en France après la Guerre de Sept Ans, (1756 - 1763) de Surville demanda à la Compagnie des Indes Française l'autorisation de commencer à faire du commerce dans la zone couverte par la Compagnie.

Il obtient cette autorisation et, avec Jean-Baptiste Chevalier, Gouverneur d'un Comptoir français des Indes, crée un consortium

La construction du "St Jean Baptiste", un navire de 500 tonneaux, armé de 36 canons, commença sous la surveillance de de Surville. Le secrétaire d'Etat de la Marine, Choiseul-Praslin, lui confia la mission de repérer dans l'océan Pacifique les points susceptibles d'être utilisés par les Français pour le commerce, et éventuellement dans une guerre maritime.

L'équipage du St Jean Baptiste, sous le commandement de Surville, comprenait 114 hommes, encadrés par deux lieutenants : Guillaume Labbé et Potier de l'Orme.

En 1767, le St Jean Baptiste quitta la Bretagne pour arriver dans la région du Gange un mois plus tard. De Surville commença à faire du commerce dans toute cette zone orientale. Mais, alerté par des rumeurs parlant de la découverte par un bateau anglais d'une "île très riche" dans le Pacifique, de Surville décida d'essayer de localiser cette île si tentante.

En mars 1769, le St Jean Baptiste fit donc voile, depuis le Bengale, vers Yanaon, un autre comptoir français des Indes. Après y avoir fait escale, le St Jean Baptiste se remit en route le 2 juin, et arriva dans le détroit de Malacca.

Là, de Surville se réapprovisionna puis entra en Mer de Chine du Sud le 19 juin. Le 1er août 1769, Pulo Condore était en vue, puis, le 17 août, les Philippines. Le 17 octobre ils apercevaient les côtes des Iles Solomons. Le St Jean Baptiste y aborda, pour s'approvisionner en denrées fraîches et en eau, pour l'équipage qui souffrait cruellement du scorbut. Des mésententes entre les habitants du site et les Français produisirent des violences et des morts. Les Français durent partir, les mains vides. Le 7 novembre, après plusieurs tentatives infructueuses pour trouver un endroit plus hospitalier où aborder, et alors qu'il y avait de plus en plus de malades parmi l'équipage, de Surville entra dans la Mer de Corail.

Alors que, sans le savoir, il mettait le cap directement vers la Nouvelle Calédonie, (pas encore découverte à l'époque), il fut dévié par les courants, et passa outre, juste trop loin pour voir la terre.

Le nombre de malades et de morts parmi l'équipage ne cessant de croître, il devenait urgent pour de Surville de trouver un mouillage où il fût en sécurité. Il savait qu'Abel Tasman avait fait le relevé des côtes de la Nouvelle-Zélande un siècle auparavant, et, en s'aidant des cartes de Tasman, il décida de se diriger vers la Nouvelle-Zélande, qu'il savait se trouver quelque part dans la région.

C'est avec une certaine appréhension que de Surville se mit à la recherche de la Nouvelle-Zélande. Tous les explorateurs connaissaient bien les récits de Tasman rapportant les massacres de la "Baie du Massacre". Mais l'équipage du St Jean Baptiste était en très mauvais état et il était impératif de pouvoir débarquer quelque part.

Finalement, à 11 heures 30 du matin, le 12 décembre 1769, le St Jean Baptiste fut en vue de la côte de Nouvelle-Zélande, juste au sud de Hokianga Harbour. Le navire continua vers le nord, à la recherche d'un endroit où mouiller en sécurité. Les conditions atmosphériques étaient mauvaises. Le 13 décembre, de Surville contourna le Cap Marie Van Diemen. C'est là que le St Jean Baptiste croisa "The Endeavour" sans qu'aucun des bateaux ne puisse apercevoir l'autre, tellement le temps était mauvais.

C'est extraordinaire de penser que de Surville et James Cook débarquaient tous les deux en même temps dans un pays qu'aucun Européen n'avait visité depuis Tasman, un siècle plus tôt.

Dans la soirée du 17 décembre, le St Jean Baptiste jeta l'ancre dans une baie que de Surville baptisa "Baie de Lauriston", en l'honneur de Lauriston, Gouverneur des Indes Françaises. Le Capitaine Cook avait déjà donné à cette baie le nom de "Doubtless Bay", bien qu'il soit seulement passé sans y jeter l'ancre.

Heureusement pour de Surville, à Doubtless Bay de bonnes relations s'établirent entre les Māoris et les Français. De Surville put refaire le plein de provisions et commencer à prendre soin des nombreux malades de son équipage. Malheureusement, Doubtless Bay ou la Baie de Lauriston, n'offrait pas l'abri d'un vrai port, et de Surville se vit contraint à rechercher un endroit plus sûr. Mais, alors que les membres malades de l'équipage regagnaient le St Jean Baptiste après une journée à terre, le 27 décembre, un vent violent les força à regagner le rivage.

Pendant ce temps, le St Jean Baptiste était lui-même en difficulté, et ses ancres avaient du mal à résister. Le risque de voir le navire se briser sur les rochers alentour augmentait.

Après bien des efforts, l'équipage réussit finalement à faire manoeuvrer le bateau jusqu'à une petite crique, que de Surville nomma "Crique du Refuge". Le St Jean Baptiste avait subi beaucoup d'avaries, gouvernail brisé, mâts et voiles endommagés, et deux ancres perdues. Le 29 décembre, le temps permit enfin à l'équipage de procéder aux réparations. Deux jours plus tard, un canot, que l'on avait pensé perdu pendant la tempête, fut tout à coup aperçu depuis le navire. Un groupe de Māoris était en train de l'inspecter avec beaucoup d'intérêt.

Quand les Māoris se virent surpris par de Surville, ils halèrent le canot à l'intérieur des terres, et le cachèrent à sa vue. Furieux, de Surville et ses hommes s'arrangèrent pour capturer un Māori et le forcer à révéler ce qu'il savait à propos du canot. Puis, au lieu de relâcher son prisonnier, de Surville l'emmena à bord du navire.

Le St Jean Baptiste quitta alors précipitamment les eaux néo-zélandaises (le 31 décembre 1770), pour éviter toute représaille de la part des Māoris. Le prisonnier, Ranginui, se trouvait être un chef Māori. Il mourut du scorbut le 24 mars 1770. De Surville lui-même se noya dans les eaux profondes au large des côtes du Pérou, en avril 1770, alors qu'il allait chercher de l'aide pour son équipage, à nouveau frappé par le scorbut.

Aujourd'hui, une plaque commémorative marque le lieu de mouillage du St Jean Baptiste dans la Doubtless Bay. On peut y lire :

"Jean-François-Marie de Surville jeta l'ancre avec son bateau le St Jean Baptiste, dans la "Doubtless Bay", 17 - 31 décembre 1769, pour y faire reprendre des forces à ses hommes. Il se rendit dans un Pa de cette région le 30 décembre". Les "Surville Cliffs", falaises qui se trouvent à l'extrémité nord de la Nouvelle-Zélande, sont ainsi nommées en l'honneur de Jean-François-Marie de Surville.

 

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