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Bateau
Découverte de la Nouvelle-Zélande
Jules Sébastien César Dumont d'Urville - France
1790 - 1842
La figure de proue allongée à l'étrave
Vers les quatre infinis, le visage en avant
S'élance; et, magnifique, enorgueilli de vent.
Le bateau tout entier la suit comme un esclave.

    Lucie Delarue-Mardrus : "La figure de proue" 1908

Né en 1790 en Normandie, France, Jules Sébastien César Dumont d'Urville commence sa carrière comme spécialiste en botanique et en linguistique.

Mais, après avoir terminé ses études au Lycée de Caen, il s'engage dans la marine. En 1807, il sert à bord de l'Aquilon, comme novice, puis devient aspirant en 1809 et sert sur l'Amazone. D'Urville est promu lieutenant de vaisseau en 1821.

En 1821, Louis Isadore Duperrey et Dumont d'Urville s'associent pour proposer une expédition de recherche scientifique. La proposition est acceptée. Duperrey est chargé, en même temps, d'étudier la possibilité d'une implantation française en Australie Occidentale. Les Britanniques n'avaient pas encore annexé cette région.

A Port Jackson, en Australie, les Anglais avaient établi un pénitencier, et les Français envisageaient de les imiter. La France, en plus, était très consciente de l'importance d'une base dans le Pacifique, et c'est avec ces projets en tête que Duperrey comme commandant et d'Urville comme second quittent Toulon en août 1823, à bord de la Coquille, une corvette de 380 tonneaux armée de 12 canons.

Le 17 janvier 1824, la Coquille arrive à Port Jackson. Peu de temps après, les Français quittent Port Jackson, en route pour la Nouvelle-Zélande. Ils avaient pris à bord 5 passagers : George Clark, un missionnaire, avec sa femme et leur bébé, et 2 Māoris qui retournaient chez eux, Taifana et Hapai.

Le 2 avril 1824 la côte de Nouvelle-Zélande est en vue, et le lendemain, la Coquille jette l'ancre dans la "Baie des Iles". Beaucoup de Māoris viennent accueillir le bateau. Le jour suivant arrivent trois chefs : Hongi, Te Tuhi et Pomare. Pomare, un chef Nga Puhi, était le protecteur personnel du missionnaire anglais Thomas Kendall.

Après avoir rassemblé quelques spécimens botaniques, et avoir rencontré les Māoris de la région et fait du commerce avec eux, l'équipage de la Coquille quitte la Baie des Iles, pour arriver à Marseille le 24 janvier 1825. Pendant son séjour dans la Baie des Iles, d'Urville avait pu rassembler beaucoup de précieuses informations sur les Māoris et leur mode de vie.

 

Seconde visite de Dumont d'Urville en Nouvelle-Zélande

A son retour en France d'Urville présente son rapport au Ministre de la Marine : il voyait la possibilité de deux implantations de pénitenciers, l'un à "King George Sound" en Australie, l'autre en Nouvelle-Zélande. (Les Français ne donnèrent pas suite à ces projets, à cause de la rapidité croissante des annexions faites par les Britanniques.)

Espérant pouvoir mener à bien son propre voyage d'exploration, d'Urville présente un projet au Ministre de la Marine peu de temps après son retour en France. Sa proposition est acceptée avant la fin de l'année, et la Coquille commence ses préparatifs en vue d'un nouveau voyage. Elle est rebaptisée l'Astrolabe, et quitte Toulon le 25 avril 1826, cette fois sous le commandement de Dumont d'Urville.

Le 7 octobre, l'Astrolabe jette l'ancre à King George Sound, puis continue vers Port Jackson, où les Français restent jusqu'au 19 décembre. L'Astrolabe quitte alors les eaux australiennes et met le cap sur la Nouvelle-Zélande.

D'Urville considérait que les cartes de la Nouvelle-Zélande établies par Cook étaient incomplètes, et il avait l'intention d'établir une carte détaillée et complète des côtes de Nouvelle-Zélande. Il voulait faire le relevé de toute la côte ouest de l'Ile du Sud, puis passant par le Détroit de Cook, continuer par le relevé de la totalité des côtes est de l'Ile du Nord.

Chemin faisant, d'Urville baptise un îlot "Baie de Croisilles", à la mémoire de sa mère. Il découvre aussi une île près de la Baie de Tasman, et ses officiers l'appellent Ile d'Urville, en son honneur. Le détroit où avait été découverte l'Ile d'Urville reçut le nom de "Passe des Français", et on l'appelle encore actuellement en anglais : "French Pass".

D'Urville passe environ trois mois à faire les relevés des côtes nord de l'Ile du Sud, et de la côte est de l'Ile du Nord, jusqu'au Cap Nord. Pendant ce temps il collectionne à nouveau un grand nombre de spécimens botaniques.

Le 12 mars 1827, l'Astrolabe jette l'ancre dans la Baie des Iles, où le navire reste une semaine pour s'approvisionner. Il quitte la Nouvelle-Zélande, et après avoir passé beaucoup de temps à naviguer dans les îles du Pacifique, revient à Marseille le 25 mars 1829, ramenant les cartes de Nouvelle-Zélande les plus complètes depuis celles du Capitaine Cook.

Troisième visite de Dumont d'Urville en Nouvelle-Zélande

C'est à la suite d'une proposition des autorités navales françaises d'entreprendre un second circuit maritime dans le Pacifique que d'Urville retourne une troisième fois en Nouvelle-Zélande. L'expédition de Dumont d'Urville comprend cette fois deux navires : l'Astrolabe et la Zélée.

Les navires prennent la mer le 7 septembre 1837, mouillant au large de Staten Landt avant de franchir le Détroit de Le Maire. D'Urville a aussi pour instructions de rejoindre l'Antarctique.

L'Astrolabe et la Zélée ne tardent pas à se retrouver dans les champs de glace du sud, près de l'Ile Clarence. Le mauvais temps, les glaces, le brouillard et la neige obligent d'Urville à quitter l'Antarctique avant la fin de sa courte période d'été, pour gagner les Orcades du Sud, où les bateaux jettent l'ancre dans l'Ile Saddle.

Sainson, Louis Auguste de, b. 1801 :Baie Houa-Houa ; Naturels exécutant une danse a bord de l'Astrolabe (Nouvelle-Zelande) / de Sainson pinz. ; Raffet lith ; J Tastu éditeur ; Lith. de Lemercier. - [Paris] ; [1833]
"Māori on board Astrolabe performing dance, French officer at right; at Tolaga Bay"
Haka a bord l'Astrolabe
L'utilisation de cette image (sous quelque forme que ce soit) est soumise à l'autorisation de la Bibliothèque Nationale "Alexander Turnbull", de la Nouvelle- Zélande Te Puna Mätauranga o Aotearoa

Après une longue période de navigation entre les îles du Pacifique, et des escales dans bien des ports comme à Guam, Tahiti, Tonga et Java, les Français arrivent à New Holland, en Australie, où les navires se mettent au mouillage le 27 février 1839. Pendant les mois suivants d'Urville navigue autour des îles d'Indonésie, en attendant l'été de l'Antarctique.

A la mi janvier 1840, l'Astrolabe est de retour dans les eaux de l'Antarctique. D'Urville hisse le drapeau français sur la terre dont il prend possession au nom du roi de France, et qu'il nomme Terre Adélie, du nom de sa femme Adèle.

Cette étroite bande de terre autour du Pôle Sud, est aujourd'hui encore une base scientifique française.

cliquez ici pour un image de l'Astrolabe au Pôle Sud, 1838 (image java)

En quittant l'Antarctique le 1er février 1840, les Français mettent le cap sur Hobart, en Australie, afin de récupérer les malades qu'ils avaient laissés pour qu'ils y soient soignés, et aussi afin de s'approvisionner en denrées fraîches avant de partir pour la Nouvelle-Zélande.

Le 23 mars 1840, ils sont en vue de l'île Stewart. Quelques jours plus tard, ils arrivent à Hooper's Inlet, sur la péninsule d'Otago. C'est là qu'ils rencontrent l'équipage du baleinier français "Le Havre" qui leur apprend que beaucoup de baleiniers français quittent le Pacifique Est pour gagner les eaux de Nouvelle-Zélande ou d'Australie, où le commerce des baleines est plus lucratif.

En remontant le long des côtes, les navires arrivent à Akaroa, où ils restent quelque temps avec la petite colonie française qui y est établie. Quatre baleiniers français stationnent déjà à Akaroa. D'Urville continue vers le nord et arrive le 26 avril à Kororareka, où il découvre avec surprise que les Britanniques viennent juste d'annexer l'Ile du Nord. D'Urville revient à Toulon le 6 novembre 1840.

Le 8 mai 1842, Jules Sébastien César Dumont d'Urville trouve la mort dans le premier accident de chemin de fer en France - à Meudon, près de Paris.

Les cartes établies par d'Urville furent les plus importantes après celles de James Cook.

L'Ile d'Urville et la Rivière d'Urville, en Nouvelle-Zélande, doivent leur nom à ce navigateur français.

 

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