La vraie raison de cette
migration reste inconnue. Les nouveaux arrivants s'installèrent
surtout le long des côtes Néo-zélandaises, en particulier
la côte est, plus hospitalière et jouissant d'un climat plus tempéré.
Les colons introduisirent des animaux tels que le chien et le petit
rat polynésien.
A cette époque, la Nouvelle-Zélande abritait beaucoup
d'oiseaux incapables de voler comme le Moa, oiseau aptère
coureur herbivore de très grande taille, de la famille des
ratatites. Cet oiseau fut donc chassé sans mesure pour sa viande,
ses très gros oufs et ses plumes. Les os du Moa, très solides, furent
utilisés pour fabriquer des objets et des outils.
Les Māoris ont également utilisé leurs
excellentes compétences dans la fabrication de petites haches
en pierre, ayant découvert de grands gisements à l'intérieur
du pays. Les Polynésiens ont aussi cultivé la patate douce
(kumara), qui s'adaptait particulièrement bien dans la région nord
de la Nouvelle Zélande, plus chaude.
La kumara (Ipomoea batatas) est une patate douce d'origine
tropicale, de la famille des convolvulacées. Ce fut la principale
culture des Māoris jusqu'à l'arrivée des Européens. La tradition
orale Māori assure que la kumara de Nouvelle Zélande est originaire
de Hawaiiki. Une autre théorie affirme qu'elle fut introduite par
les baleiniers américains vers 1850.
Principale alimentation des Māori, la kumara était
stockée dans des galeries bien fraîches, creusées au flanc des collines.
La galerie avait un grand portail, et les kumara étaient stockées
à l'intérieur, sur des plate-formes. Le surplus de nourriture était
stocké dans un "pataka" (petit entrepôt à vivres ou
magasin communautaire érigé sur pilotis et sculpté),
dont la façade en bois était ornée de sculptures
symbolisant la fertilité ou l'abondance de nourriture.
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