C'était une façon d'invoquer le dieu de la guerre, et d'avertir l'ennemi du sort qui l'attendait. Ce haka était dansé
avec des expressions féroces du visage - grimaces, langue
tirée, yeux exorbités, grognements et cris, en agitant
les armes de guerre.
Le guerrier qui menait le "taua"
- peloton de guerre - se plaçait au centre du groupe pour
crier :
"Tika tonu mai
Tika tonu mai
Ki ahau e noho nei
Tika tonu mai I a hei ha ! "
Ce qui signifie :
"Venez par ici, venez vers moi
A cet endroit où je suis maintenant
Venez directement par ici
I a hei ha !"
A cet appel, les guerriers se préparaient pour le haka
"peruperu", pendant lequel ils étaient inspectés
minutieusement par les anciens. Si le haka n'était pas
dansé en synchronisation totale, cela pouvait être
considéré comme un présage de désastre
pour la bataille à venir.
Le haka était exécuté en guise de défi
à l'ennemi. Les guerriers fixaient leurs yeux sur ceux
des ennemis. Parfois on insistait sur un geste particulier, comme
un mouvement du bras mimant celui d'une hache, pour prévenir
l'opposant du sort qui l'attendait. Très souvent les guerriers
partaient en guerre nus, à part, à la taille, une
ceinture en lin servant à accrocher de petits gourdins.
Le haka pouvait aussi être utilisé pour de grandes
festivités, ou pour souhaiter une bienvenue spéciale
à un invité de marque. Un haka pouvait aussi exprimer
des griefs, ou, dans les temps anciens, être une prière
adressée à l'un des dieux Māoris.
Aujourd'hui, c'est souvent le haka de "Te Rauparaha" qui accompagne
habituellement toutes les manifestations culturelles ou sportives,
comme les matchs de rugby.
Te Rauparaha était un grand guerrier Māori. Cliquez
ici pour l'histoire de Te Rauparaha, son haka, et les paroles.
Cliquez ici pour lire
l'histoire du jeu traditionnel Māori,
le "Ki-o-Rahi". Le jeu de Ki-o-Rahi est l'ancêtre
au rugby Britannique.
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