Tradition et coutume Māori
En 1970, fut créé Nga
Tamatoa qui devait devenir l'un des plus importants des groupes
de revendication. Il milita en faveur de l'identité culturelle
Māori et amena sur le devant de la scène les revendications des
Māoris privés de leurs territoires. Les actions continuelles de
Nga Tamatoa forcèrent le public à s'intéresser aux problèmes des
Māoris. C'est grâce à l'action de Nga Tamatoa, que fut votée,
en 1974, la Loi d'Amendement concernant les Affaires Māoris.
Aux élections du Parlement de 1975, deux candidats
Māoris devinrent représentants de circonscriptions tenues généralement
par des Européens.
En 1977, création du Tribunal de Waitangi, selon
la Loi de 1975 sur le Traité de Waitangi. Ce Tribunal devait examiner
toute législation, politique ou pratique qui aurait pu être considérée
par les Māoris comme une violation du traité de Waitangi.
En 1985, la compétence du Tribunal s'étendit rétroactivement
jusqu'en 1840, date de signature du Traité. Le Tribunal comprend
le Juge Principal de la Cour des Territoires Māoris, plus 16 membres
dont 4 doivent être Māoris.
En 1987 : Loi faisant du Māori une langue officielle
de la Nouvelle-Zélande.
En 1993, les Néo-zélandais ont adopté
par vote un système de gouvernement de représentation mixte proportionnelle.
En 1996, cinquante parlementaires Māoris se retrouvèrent
parmi les 120 membres du parlement de la Nouvelle-Zélande. C'est
le plus grand nombre de parlementaires Māori jamais recensé. Bien
que les Māoris soient bien intégrés à la société néo-zélandaise,
il fallait que leur culture soit également intégrée. Trois éléments
ont contribué à accélérer cette intégration culturelle : l'accroissement
de la population Māori, les mariages mixtes Māori-Pakeha (blanc)
et l'afflux de Māoris de la campagne vers les villes.
Si l'on considère le
grand pourcentage de mariages mixtes, il n'y a plus beaucoup de
Māoris de pure descendance Māori, de nos jours, en Nouvelle-Zélande.
L'importance de l'identité Māori apparaît clairement
dans beaucoup d'institutions politiques, économiques et sociales.
Le Ministre des Affaires Māoris et les Députés Māoris veillent
aux intérêts Māoris dans la société d'aujourd'hui. D'autres structures,
telles que le Conseil Māori de Nouvelle- Zélande, la Ligue du
Bien Etre des Femmes Māoris et la Fondation pour l'Éducation
Māori, font de leur mieux pour la promotion de "Māoritanga" (la
tradition Māori) parmi les Māoris.
Presque toutes les villes organisent des festivals
culturels Māoris, et un Festival Polynésien a lieu tous les deux
ans sur le plan national .
Māoritanga est enseignée dans les Marae urbains,
pour les jeunes Māoris des villes, coupés de leurs racines tribales.
Là, ils peuvent rencontrer et apprendre l'histoire de leur peuple.
Les symboles et les trésors Māoris sont maintenant considérés
comme une source de fierté, plus que comme les souvenirs d'un
monde révolu. Les stations de radio et de télévision Māoris assurent
la pérennité de la langue Māori. Des écoles entièrement Māoris
se multiplient. Peu à peu, davantage d'étudiants Māoris accèdent
à de hauts niveaux d'instruction, et on peut espérer que cela
va aller en augmentant.
Des hommes comme des femmes Māoris occupent actuellement
des postes-clé dans tous les domaines des professions les plus
variées.