| Tapu est la principale source de vigueur 
              dans la vie Māori. Tapu a de nombreuses significations, et on y 
              fait souvent référence. Le mot "tapu" peut 
              être interprété comme "sacré", et comprend une forte obligation 
              de respect de règlements et d'interdictions. Une personne, un objet ou un endroit qui est "tapu" ne doit pas 
              subir de contact humain. Parfois, on ne doit pas même l'approcher. 
              Une personne ainsi tapouée se trouve en la puissance d'un 
              dieu, ou mauvais génie qu'on appelle Atoua.  Dans les premiers temps, les membres de haut rang d'une tribu ne 
              devaient pas toucher un objet appartenant à un membre d'un rang 
              inférieur. Cela était considéré comme une "pollution". De même, 
              les personnes d'un rang inférieur ne devaient pas toucher quelque 
              chose appartenant à une personne de haute naissance. La sanction 
              était la mort.  La rupture du "tapu" pouvait entraîner la colère des dieux. Certains 
              objets étaient particulièrement "tapu" : le seul fait de les toucher 
              était un acte dangereux, sauf pour les prêtres dûment qualifiés 
              pour le faire. En 1772, l'explorateur français Marion 
              du Fresne fut tué à Tarcoury's Cove, en Nouvelle-Zélande, 
              pour avoir commis une infraction de "tapu".  De même, autrefois, la nourriture préparée pour un chef était tapu, 
              et ne pouvait pas être mangée par un inférieur. "Noa", par contre, 
              levait le "tapu" pesant sur une personne ou un objet. "Noa" est 
              semblable à une bénédiction.  Et bien que les gens ne soient plus soumis au "tapu" comme dans 
              ces temps reculés, tapu et noa font encore partie actuellement de 
              la culture Māori.  Aujourd'hui, une maison neuve peut être l'objet d'une cérémonie 
              de "noa", pour enlever le tapu, et assurer la sécurité à la maison 
              avant que ne s'y installe la famille. De nos jours, l'observance 
              du "tapu" existe encore de façon évidente en ce qui concerne la 
              maladie, la mort, les funérailles. On le retrouve aussi dans le 
              Marae et dans le Whare. La raison initiale du "tapu" n'apparaît plus très clairement aujourd'hui 
              dans certains cas, mais dans d'autres cas, par exemple dans tout 
              ce qui touche à la conservation de l'environnement naturel, son 
              action bénéfique pour l'ensemble de la communauté est évidente.     |