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Le Māori - le tattoo |
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La légende du Moko |
Selon la mythologie Māorie, le tatouage
a commencé par une histoire d'amour entre un jeune homme
qui s'appelait Mataora (ce qui signifie " visage de la vitalité
") et une jeune princesse du monde des ténèbres
du nom de Niwareka.
Un jour Mataora frappa Niwareka. Niwareka s'enfuit alors pour rejoindre
le royaume de son père, un royaume nommé Uetonga.
Mataora, le cur brisé et repentant, partit à
la recherche de Niwareka. Après bien des épreuves,
et après avoir surmonté de nombreux obstacles, Mataora
est finalement arrivé dans le royaume de Uetonga. Mais, après
son long voyage, la peinture de son visage était sale et
abîmée.
La famille de Niwareka se moqua de la piteuse apparence de Mataora..
Humblement, Mataora implora le pardon de Niwareka , et elle finit
par le lui accorder. Le père de Niwareka offrit alors à
Mataora de lui enseigner l'art du tatouage. En même temps,
Mataora apprit l'art de Taniko - qui consistait à garnir
le bord des manteaux de tresses de toutes les couleurs.
Mataora et Niwareka ont ensuite regagné le monde des humains,
en y rapportant l'art du moko et celui du taniko.
Comme le prouve l'archéologie, c'est à la culture
polynésienne orientale que la Nouvelle Zélande doit
l'art du tatouage. On peut retrouver les ciseaux en os utilisés
pour le tatouage dans des sites archéologiques de différentes
époques en Nouvelle-Zélande, aussi bien que dans des
sites de l'ancienne Polynésie Est. Mais si le Māori a
pratiqué le tatouage, il n'existe aucune preuve que le peuple
Moriori
l'ait fait.
En Nouvelle-Zélande, c'est sur les sites les plus anciens
qu'on trouve les ciseaux avec les lames les plus larges, ce qui
tendrait à confirmer la théorie selon laquelle, dans
les époques les plus reculées, on préférait
des motifs rectilignes de tatouage.
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Le Moko - tatouage complet du visage
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La tête était considérée comme la partie
la plus sacrée du corps, et comme le tatouage faisait couler du
sang, les artisans tatoueurs, les "tohunga-ta-oko",
étaient des personnes particulièrement "tapu". Tous les Māoris de
haut rang étaient tatoués et ceux qui ne l'étaient pas étaient considérés
comme des personnes sans aucun statut social. Par ailleurs, le moko
rendait le guerrier attirant pour les femmes.
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Gauche : "Anehana, with full facial moko", circa 1900. Photographer
unidentified
L'utilisation de cette image (sous quelque forme que ce soit) est
soumise à l'autorisation de la Bibliothèque
Nationale "Alexander Turnbull", de la Nouvelle- Zélande
Te Puna Mätauranga o Aotearoa |
Le tatouage commençait dès la puberté,
accompagné de beaucoup de rites et de cérémonies rituelles. L'instrument
employé pour tatouer était un ciseau en os, soit avec un bord en dents
de scie, soit avec un bord droit et très tranchant. La première opération
du tatouage consistait à faire de profondes entailles dans la peau. |
Ensuite, on trempait le ciseau
dans un pigment de suie, tel que la gomme brûlée de
l'arbre indigène gomme, le Kauri ( grand conifère
des forêts du nord de l'île du Nord, au fût élancé
et à la couronne très haute, qui peut devenir géant
), ou bien la suie des chenilles brûlées. Ensuite,
le pigment était martelé dans la peau.
C'était extrêmement douloureux et très long ; souvent, on plaçait
des feuilles de l'arbre indigène, le Karaka, sur les incisions
boursouflées du tatouage pour accélérer la guérison.
Les guerres étaient fréquentes, et
le guerrier avait peu de temps pour récupérer. Durant le temps de
guérison, il était souvent impossible de manger, à cause du gonflement
du visage. Pour y arriver, on versait de la nourriture liquide dans
un entonnoir en bois, jusqu'à ce que le guerrier soit à nouveau
capable de s'alimenter normalement. Pendant le tatouage, on jouait
de la flûte et on récitait des poèmes, pour
aider à soulager la douleur.
Bien que les tatouages se fassent surtout sur le visage, les guerriers
du nord d'Auckland se faisaient des tatouages en spirale sur les
fesses, et souvent jusqu'au genoux.
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Portrait de Jane Kauangaro, une Māorie de la région de Wanganui.
Elle porte une cap traditionnelle (korowai), elle a un tiki autour
du cou, et deux plumes de l'oiseau "huia" dans ses cheveux.
Cette photo a été prise entre 1891 et 1908 par William
Henry Thomas Partington de Wanganui. Collection Record Auckland
Star : Negatives (PAColl-3752)
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cette image
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soumise à l'autorisation de la Bibliothèque
Nationale "Alexander Turnbull", de la Nouvelle- Zélande
Te Puna Mätauranga o Aotearoa
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Les femmes
étaient moins tatouées. Leurs lèvres étaient soulignées, habituellement
de bleu foncé. Leurs mentons étaient tatoués, et parfois quelques
lignes fines décoraient les joues et le front. |
›› Tohunga :
Sorcier, prêtre, sage, guérisseur.
›› Tohungaism : médecine
traditionnelle des guérisseurs Māoris.
Le travail des tohunga s'entourait d'un certain rituel et de pratiques
religieuses. C'est cela qui lui conférait un caractère
sacerdotal. Les tohunga pouvaient se spécialiser dans une
discipline : connaissances sacrées, cérémonial
rituel, histoire, légendes et généalogies,
ou encore : relations avec les esprits et démons, mais, en
fait, chacun devait avoir des compétences dans les autres
domaines.
Les tohunga-magiciens subissaient un long entraînement physique
et mental. Leur commerce avec les dieux était censé
leur donner des pouvoirs surnaturels. Aussi étaient-ils des
conseillers influents auprès des conseils de tribu et des
chefs importants qui détenaient un grand pouvoir, de par
leur ascendance.
On consultait le Tohunga, qui s'interrogeait l'avenir en jetant
une baguette faite de "raupo", (typha angustifolia, espèce
de roseau fort commun en Nouvelle Zélande.)
Peut être qualifié de Tohunga, toute personne habile
et experte dans un art :par exemple la construction (des pirogues
ou des maisons) le tatouage, la sculpture sur bois, etc. Le travail
des Tohunga s'entourait d'un certain rituel et de pratiques religieuses.
C'est cela qui lui conférait un caractère sacerdotal.
Source : Dictionnaire Néo-Zélandais-Français
- Ewan Jones et Myreille Pawliez. Editions L'Harmattan
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Attention : Ce site est un site personnel. J’essaie de vérifier au mieux les informations que vous y trouverez, en utilisant des sources différentes. Mais je vous conseille de visiter aussi les sites officiels concernant l’histoire de la Nouvelle-Zélande. Vous trouverez la liste de bon nombre d’entre eux sur ma page Links (sites en anglais). |
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