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                    He aha te mea nui? Quelle est la chose la plus grande? 
                      He tangata! C'est le peuple, He tangata!
 He tangata! C'est le peuple, He tangata! C'est le peuple.
 Le Marae, ou lieu de réunion, 
                    est le turanga-waewae du Māori. C'est la base de la vie 
                    communautaire traditionnelle Māori. C'est leur "chez eux". 
                    C'est au Marae que se déroulent les manifestations officielles 
                    : célébrations, mariages, baptêmes, réunions tribales, funérailles. 
                    Les gens peuvent aussi y être appelés pour "hui".  Littéralement "hui" signifie se rassembler, se réunir. Contrairement 
                    aux autres réunions, le "hui" se déroule généralement selon 
                    le protocole Māori. Si le "hui" concerne un litige entre 
                    deux parties, chacune présente ses arguments pour qu'on puisse 
                    arriver finalement à un arrangement consensuel. Sinon, un 
                    nouveau "hui " sera convoqué ultérieurement. Les "tangata whenua" sont les responsables du Marae 
                    local. Ils prennent les décisions concernant le marae ; si 
                    l'on attend des invités, par exemple, ils s'occupent de l'organisation. 
                    Ce sont eux qui définissent les rôles de chacun dans le Marae, 
                    et s'assurent que les visiteurs seront bien reçus. On demande aux jeunes de participer au travail dans le Marae. 
                    Les plus âgés du Marae ont autorité et sont respectés. Les 
                    Kaumatua (personnes âgées) sont les Anciens du Marae. Leur 
                    rôle est d'enseigner aux jeunes les traditions Māoris 
                    : "whaikorero" (les discours), "whakapapa" (la généalogie) 
                    ou "waiata" (le chant). Les Kaumatua participent aussi à l'accueil 
                    des visiteurs.  Waiata (le chant) 
                    est très important dans la vie Māori.Au travers des siècles, 
                    waiata a rendu compte de l'histoire, des légendes et des événements 
                    particuliers de la vie des gens. Une personne qui a la parole 
                    peut déboucher sur un chant à un moment donné de son discours. 
                    Certains waiata, cependant, ne peuvent être chantés qu'à certaines 
                    occasions, comme un "tangi" (chant funéraire) par exemple. Un Européen, ou "Pakeha", ne peut entrer dans un 
                    Marae qu'avec la permission des Anciens, et il doit faire 
                    preuve du respect voulu tant qu'il est dans le complexe du 
                    marae. Si un groupe de visiteurs vient dans le Marae, une 
                    cérémonie spéciale a lieu. Cette cérémonie est appelée "te 
                    wero" et est toujours dirigée par un homme. Wero signifie 
                    "jeter une lance".  Le "wero" est toujours mené par une personne du sexe masculin. 
                    Après le haka, un objet de défi est placé sur le sol par l'un 
                    des hommes du Marae. Les visiteurs doivent attendre à l'entrée 
                    du marae jusqu'à ce qu'ils aient l'occasion de montrer qu'ils 
                    sont venus avec des intentions pacifiques.  Le "wero" peut être conduit par une femme de haut rang, 
                    une reine, par exemple, mais le "taki" (la lance du défi) 
                    doit être ramassé par un homme de son groupe. C'est la façon 
                    traditionnelle de déterminer si les visiteurs du Marae sont 
                    venus en paix ou avec des intentions hostiles.  Quand les visiteurs "manuhiri" avancent dans le Marae, ils 
                    doivent rester tous ensemble, et avancer d'un pas lent et 
                    respectueux. Les femmes du Marae prennent part à l'appel de 
                    bienvenue, le "Te karanga" :  "Approchez, visiteurs venus de loin ! Bienvenue ! Bienvenue! 
                    (Haere mai, Haere mai). Amenez avec vous les esprits de vos 
                    morts, qu'ils soient salués. Qu'ils soient pleurés. Montez 
                    vers notre Marae, montez vers le Marae sacré de notre peuple. 
                    Bienvenue ! Bienvenue ! (Haere mai, Haere mai)"  Pour les Māoris, la générosité et l'hospitalité sont 
                    de première importance. Habituellement, les visiteurs du Māori s'arrêteront une 
                    minute ou deux pour se souvenir de ceux qui sont morts, avant 
                    de pénétrer plus loin dans le Marae. Lorsque les visiteurs 
                    sont à l'intérieur du Marae, les salutations commencent.  Les Māoris pratiquent une bienvenue 
                    traditionnelle appelée "powhiri", et qui consiste en un "hongi". 
                    Le "hongi", rituel de bienvenue qui consiste à toucher 
                    du bout de son nez le nez de quelqu'un d'autre en guise de 
                    salutations, est le mélange du souffle de deux personnes, 
                    ce qui représente l'unité. Souvent il est pratiqué trois fois 
                    de suite : le premier contact pour saluer la personne, le 
                    second en reconnaissance des ancêtres, la dernière pression 
                    du nez et du front pour honorer la vie dans ce monde. Après les salutations, les discours commencent. Celui 
                    qui parle avance et recule tout en parlant. La plupart des 
                    discours sont suivis par des chants (waiata) des femmes.    |