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Les guerres Néo-zélandaises
Parihaka

Selon les termes du Traité de Waitangi, la Couronne d'Angleterre avait le monopole de l'achat des terres Māories. Cependant, beaucoup de Māoris avaient l'impression que leurs terres ne leur étaient pas achetées à leur juste prix. Ils pensaient qu'ils en auraient tiré un meilleur prix s'ils avaient pu les vendre librement.

En 1865, un tribunal spécial fut mis en place, la "Native Land Court", mais ce Tribunal cessa de s'occuper d'acheter des terres. Par contre, les Māoris qui voulaient vendre une terre devaient comparaître devant le Tribunal afin de prouver que cette terre était bien leur propriété.

(Dans les guerres inter-tribales, les vainqueurs prenaient la terre des vaincus. Et il y avait souvent des problèmes lorsqu'un Chef vendait une terre revendiquée par les Māoris d'une tribu ennemie…)

Lorsque le droit de propriété avait été prouvé, les Māoris recevaient un titre de propriété garanti par la Couronne, et ils pouvaient alors vendre leur terre librement. Cependant, très souvent, après avoir reçu un "titre de vente", le Māori se rendait compte qu'il pouvait louer sa terre, et non la vendre. On se heurtait là à des conceptions de la propriété de la terre totalement différentes.

Pour les Māoris, la terre était leur "chez eux", faisant partie de leur territoire tribal et de leur héritage. Ce n'était pas seulement une source de nourriture, de profit, et de niveau de vie plus élevé, comme aux yeux des Européens.

En 1881, Parihaka était un des plus grands villages Māoris de la région de Taranaki. Environ 1.300 personnes y vivaient.

En 1866, à la mort du prophète Te Ua Haumene, fondateur de la religion "Pai Maarire" (Bon et Paisible), Te Whiti et Tohu, membres de sa famille, poursuivirent l'enseignement de Pai Maarire - avec juste quelques légères modifications. Les rites "Hau Hau" n'étaient plus pratiqués, et le "nui" (un genre de mât) n'était plus utilisé pour le rituel.

Comme celui de Te Ua Haumene, l'enseignement de Te Whiti et Tohu était tiré essentiellement de l'Ancien Testament et prônait surtout la paix.

(Te Whiti a plusieurs significations, dont l'une est "briller" ; Tohu veut dire "un signe" )

Les deux prophètes tenaient de grandes réunions mensuelles, pendant lesquelles ils prêchaient et dispensaient leur enseignement à plus de 2 000 personnes rassemblées. Presque tous les Māoris de Taranaki voyaient en Te Whiti et Tohu les symboles de la résistance Māori à la colonisation. Ils ne voyaient pas leur terre comme un produit à marchander avec les Européens. La terre était sacrée, et Te Whiti et Tohu disaient que la terre confisquée par les Européens serait rendue aux Māoris.

Les fidèles de Parihaka ne se considéraient pas comme des adeptes de la religion juive, ce qui avait été l'enseignement de Te Ua Haumene. Dans les réunions, Te Whiti et Tohu disaient que les Māoris étaient "les brebis perdues de la Maison d'Israël" et "le peuple choisi".

Et la paix restait la base et le centre de leur enseignement. Il ne fallait pas que le peuple de Parihaka se batte contre les Européens, il fallait éviter la guerre.

A cette époque, toute la région côtière de Taranaki avait été confisquée par les Européens. Mais dans la région au sud de Taranaki, les Britanniques n'exerçaient leur contrôle que jusqu'à la rivière Waingongoro (les eaux qui ronflent). Les Britanniques voulaient la terre située entre la rivière Waitotara et la rivière Waingongoro, pour y installer une colonie.

(wai = eau, totara = un arbre indigène ; une rivière où l'arbre totara se trouvait en abondance)

La construction d'une route était prévue, mais il aurait fallu traverser certains endroits occupés par les Māoris de Taranaki.

A Parihaka, et dans la plus grande partie de la région sud de Taranaki, la parole de Te Whiti et Tohu faisait loi. Toute négociation des Européens avec les tribus devait se faire en présence de l'un ou de l'autre . Mais Te Whiti et Tohu exigeaient en plus la présence du Gouverneur lui-même.

Entre les années 1870 et 1880, des négociations diplomatiques se poursuivirent entre Européen et Māoris. Mais Sir Arthur Gordon fut en fait le seul Gouverneur à rencontrer les prophètes. Gordon désapprouvait la façon dont la terre échappait aux Māoris au profit des colons, mais sa politique sur le terrain n'avait aucun soutien du gouvernement.

Le Ministre alors en charge du Ministère des Questions Indigènes, John Bryce, voulait employer la force pour expulser Te Whiti et Tohu et pouvoir procéder au relevé des terres. En 1878, le gouvernement Grey passa à l'action, et commença le relevé des terrains autour des Plaines de Waimate, au nord de la rivière Waingongoro. Te Whiti ordonna à ses fidèles de ne pas attaquer les géomètres. Malheureusement, un membre de l'équipe des arpenteurs fut tué par un Māori nommé Hiroki, qui voulait se venger d'un préjudice passé.

Immédiatement, Hiroki chercha refuge auprès de Te Whiti. Quand les Européens exigèrent que Hiroki leur soit remis, Te Whiti refusa.

Le relevé des terres se poursuvit. Les Māoris de Parihaka commencèrent une résistance pacifique. Régulièrement, ils enlevaient les piquets mis en place par les arpenteurs.

En mai 1879, les Māoris commencèrent à labourer la terre inoccupée appartenant à des colons absents. On appela cette période "l'Année de la Charrue". Les colons craignaient la guerre, mais les Parihakas refusaient de prendre les armes. Exaspérée, la police commença à arrêter les "laboureurs" mais chaque fois Te Whiti et Tohu en envoyaient d'autres pour continuer le travail, toujours sans armes.

Les Māoris arrêtés furent emprisonnés pour plusieurs mois, sans procès. Puis leur temps de détention fut prolongé. Le but était de retenir les activistes de Parihaka en prison jusqu'à la fin du travail des géomètres.

Les principaux activistes étant en prison, il était possible de commencer la construction d'une route qui s'étendait du nord de la rivière Waingongoro jusqu'au sud de la rivière Stoney. Mais il fallait traverser les terres Māoris, et cisailler les clôtures. Les clôtures cisaillées par les arpenteurs étaient réparées au fur et à mesure par Te Whiti, Tohu et les membres de la communauté de Parihaka, ce qui ralentit sérieusement la construction de la route.

Le 5 novembre 1881, M. Bryce, Ministre des Questions Indigènes, entrait à Parihaka. Il était accompagné de 1.600 soldats volontaires ainsi que des membres de la gendarmerie armée.

 

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