A l'origine, on
croyait que le dieu Tane avait offert au genre humain trois paniers
de connaissance - "Nga Kete-o-te-Wananga". Ces paniers contenaient
les récits de la création, des instructions concernant la magie
etc.
Les Māoris croient que toute chose vient des dieux. Toutes les
choses sont incarnées dans certaines montagnes, rivières ou lacs,
et toutes ont un certain type d'âme, le wainua. C'est pourquoi les
Māoris ont des liens spirituels forts avec la terre. Certains sites
géographiques de Nouvelle-Zélande sont des points d'ancrage importants
pour l'identité Māori. Par exemple, le fleuve Wanganui a une signification
culturelle et spirituelle toute spéciale pour les Māoris.
Le Mont Ngaruahoe et le Mont Ruapehu, tous les deux situés dans
l'Ile Nord, sont sacrés pour les Māoris. La plupart des choses contiennent
"mana", l'essence spirituelle. Mana est en l'homme lui-même, dans
la terre, la nature, et aussi dans certains objets fabriqués par
l'homme.
Si des personnes non autorisées sont en contact avec le "mana"
contenu dans certains objets ou certains êtres, cela peut en faire
sortir le mana. Des règles de "tapu" extrêmement strictes protègent
les objets liés aux cérémonies, qui sont particulièrement remplis
de "mana".
Le lézard a une signification particulière dans l'ancienne mythologie
Māori. Ce reptile était considéré comme l'émissaire du dieu Whiro.
Whiro représentait tout ce qui est mauvais sur terre, et apportait
l'infortune aux malheureuses tribus. Si les dieux étaient en colère
et voulaient tuer un homme, ils invoquaient le lézard qui entrait
dans le corps de l'homme, et dévorait ses organes vitaux.
Le lézard est aussi présent dans les motifs artistiques. Dans ce
cas, le pouvoir maléfique du lézard était transformé en une sorte
de protection. La tradition orale raconte qu'une maison destinée
à l'enseignement de connaissances supérieures - un
Whare Wananga - avait parfois un lézard enterré en-dessous des pieux
de soutènement. Et alors, l'esprit protégeait le Whare-Wananga.
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