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La colonisation de la Nouvelle-Zélande
Les colons Français à Akaroa (Ile du Sud)
Charles de Malmanche
Photo : Charles de Malmanche (1840-1927), le premier enfant Français né à Akaroa, Nouvelle-Zélande (Ile du Sud). Remerciements à l'Université de Canterbury, Nouvelle- Zélande.
Jean-François Langlois, 29 ans, né 1808 à La Luzerne, près de St Lo en Normandie, était commandant à bord d'un baleinier lorsqu'il mit l'ancre pour la première fois à Akaroa, en Nouvelle Zélande (Ile du Sud), en 1838. Il passa l'hiver à Akaroa, pêchant des baleines au large de la côte.

A cette époque, il n'y avait pas encore de colonie française dans le Pacifique.

Soixante baleiniers français environ faisaient régulièrement la traversée entre la France et la Nouvelle Zélande pour se livrer à cette pêche lucrative. L'huile des baleines néo-zélandaises alimentait les lampadaires qui illuminaient les rues de Paris. Une annexion française de l'Ile Sud de la Nouvelle Zélande ( un quart de la taille de la France), avec une population de seulement 3 à 4 mille Māoris, aurait été parfaite pour les besoins de la France.

L'Ile du Nord était déjà bien peuplée de colons britanniques, et une annexion britannique de la Nouvelle Zélande était en vue. Il fallait agir vite si l'Ile du Sud devait devenir Française.

Langlois pensait qu'Akaroa, sur la Péninsule de Banks, ferait une excellente base française, et il commença à établir un projet pour annexer l'Ile du Sud pour le compte de la France. Avant de rentrer en France, Langlois a obtenu les signatures de douze chefs Māori, des tribus Ngai-Tahu.

(cliquez ici pour un plan (25k) historique de la Nouvelle-Zélande)

Selon le document, en français, en date du 2 août 1838, une très grosse partie de la Péninsule de Banks était achetée aux Māoris, pour mille francs français. Les Māoris ont reçu tout de suite 150 francs, sous forme de :

  • Deux manteaux
  • Six pantalons
  • Douze chapeaux
  • Deux paires de chaussures
  • Un pistolet
  • Deux chemises

Le reste devait être versé lorsque Langlois reviendrait prendre possession de la terre.

A son retour en France, en mai 1839, Langlois vendit la terre de la Péninsule de Banks à un groupe d'hommes d'affaires venant de Nantes et de Bordeaux. Par la suite, ce groupe monta "La Compagnie Nanto-Bordelaise". La Compagnie réussit à intéresser l'ex-premier ministre et industriel, le duc Decazes, au projet de la colonisation de l'Ile du Sud.

Au départ il ne fut pas facile de convaincre la France de l'intérêt du projet, bien que le premier ministre, le Maréchal Soult, ait soutenu les propositions de Langlois dès le départ. Mais, grâce à l'appui du Maréchal Soult, les représentants du Gouvernement français finirent par obtenir, le 11 décembre 1839, une signature d'accord du roi Louis Philippe.

Le Gouvernement versa une subvention en faveur de la Compagnie Nanto- Bordelaise, et mit à disposition un bateau pour le transport des colons français ainsi qu'un navire de guerre. Le point délicat était maintenant d'annexer l'Ile du Sud sans provoquer les Britanniques, déjà bien installés dans l'Ile du Nord. On espérait que le Capitaine Lavaud, Commissaire du Roi de France, pourrait tout simplement prendre l'Ile du Sud au nom de la France ; mais finalement on opta pour une solution plus diplomatique. Il fallait tout simplement acheter de plus en plus de terre aux Māoris, pour y installer les colons français. Par la suite, l'Ile du Sud serait déclarée terre française.

Un groupe de colons quitta Rochefort, France, en Mai 1840, sur le bateau "Comte de Paris", sous le commandement de Langlois. Le "Comte de Paris", nommé après le petit-fils du Roi Louis Philippe né le 24 août 1838, quitta la France un mois après le navire de guerre "L'Aube", sous le commandement du Capitaine Lavaud. Le Capitaine Lavaud allait représenter le gouvernement français jusqu'à l'arrivée d'un gouverneur.

"La chaumière du colon vieux-soldat à Akaroa (Nelle Zélande) 1845".

 

La chaumière

Image utilisé avec la permission de l'University of Canterbury, Nouvelle-Zélande.

Cependant, peu de temps avant le départ de France du "Comte de Paris", les Britanniques avaient, le 6 février 1840, signé le Traité de Waitangi avec les Chefs Māoris, à la Baie des Iles dans l'Ile du Nord. Les Chefs Māoris de l'Ile du Sud devaient signer un peu plus tard, le 30 mai 1840.

Les Français, qui ignoraient ce traité, sont arrivés à Akaroa pour découvrir qu'ils allaient s'installer dans une colonie britannique. Après la signature du Traité, un bateau de guerre britannique avait mis le cap vers Akaroa pour y hisser l'Union Jack.

Ce sont les diplomates des parties concernées qui s'assurèrent qu'aucun problème majeur ne survienne à la suite de ces événements. Les colons français se sont installés à Akaroa comme prévu, mais au lieu d'une grande Ile du Sud française, il y eut seulement deux petites villes avec environ soixante colons français.

Malgré ce petit nombre de Français, un assez grand nombre de Néo-zélandais d'aujourd'hui sont les descendants des colons français venant de Normandie et de Charente.

Le départ du courrier, à Akaroa. Akaroa, circa 1910, with mail coaches leaving outside the furnishing warehouse of T E Taylor. Photographe non identifié.
Akaroa with mail coaches
L'utilisation de cette image (sous quelque forme que ce soit) est soumise à l'autorisation de la Bibliothèque Nationale "Alexander Turnbull", de la Nouvelle- Zélande Te Puna Mätauranga o Aotearoa
 
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Passagers embarqués comme colons sur le "Comte de Paris" (source : "The French at Akaroa" T.L. Buick et "La France en Nouvelle-Zélande 1840 - 1846" Muriel Proust de la Gironière) :


Benoit Pierre (Né en Charente-maritime in 1807. Il épouse Louise Terbouilie in Akaroa. Il rentre en France avec sa famille en 1863. Il décède en 1870)
Bernard Marguerite (Née en France en 1808. Elle décède à Akaroa en 1873)
Benoit Louise (Née en Charente-maritime vers 1821. Elle décède en 1900)
Bernard Pierre (Né en France vers 1800. Il décède à Akaroa en 1885)
Bouriaud Elie (Né en Charente-maritime en 1809. Il décède à Akaroa en 1866.)
Bouriaud Marie (Née en Charente-maritime en 1805. Elle décède en Nouvelle-Zélande en 1872)
Breitmeyer Johann (Né en 1804 en Allemagne. Il décède à Akaroa in 1881)
Breitmeyer Johann (Né en Allemagne en 1832. Il meurt noyé en 1852)
Breitmeyer Eva (Née en Allemagne en 1805. Elle décède en Nouvelle-Zélande en 1854)
Breitmeyer Johann (Né en Allemagne en 1838. Il épouse Elisabeth Brown en 1862. Il décède en Nouvelle-Zélande en 1909)
Breitmeyer Elisabeth (Née en Allemagne en 1836. Elle décède en 1897)
Breitmeyer Katharina (Née en Allemagne en 1835. Elle décède à Akaroa en 1877)
   
Cébert Jacques Michel (Né dans l'Orne, en 1810. Il quitte la Nouvelle-Zélande pour Tahiti en 1845. Il décède en 1885)
Cébert Jeanne (Née en Haute-Loire en 1811)
Chardin (Décédé de scorbut pendant la traversée)
   
David Anne (Né à Paris en 1808. Elle mourut noyée à Akaroa en 1850)
David Guillaume (Né à Paris)
David Jean (Né à Paris en 1832. Il mourut noyé avec sa mère en 1850)
David Marguerite (Né à Paris. Elle se noya également à Akaroa, mais en 1843)
Desse Jean-Delphin (Né en France en 1829. Il décède en Nouvelle-Zélande en 1859)
Dulac  
Dupas (Il quitte la colonie en 1841)
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Etéveneaux Jean-Pierre (Né dans le Jura en 1798. Il décède à Akaroa en 1869)
Etéveneaux Jeanne (Née dans le Jura en 1791. Elle décède à Akaroa en 1875)
Etéveneaux Jean Baptiste (Né dans le Jura en 1828. Il épouse Catherine Libeau à Akaroa en 1847. Il décède à Akaroa en 1915)
Etéveneaux Célestine (Née dans le Jura en 1823. Elle épouse Jules Véron en 1840. Elle revient en France en 1853)
Etéveneaux Judith (Né dans le Jura en 1825. Elle épouse Christian-Jakob Waeckerle en 1842. Elle décède à Akaroa en 1880)
   
Fleuret Georges (Né dans La Manche en 1812. Il décède à Akaroa en 1846)
François Jean Adolphe (Né à Paris Paris en 1811. Il décède en Nouvelle- Zélande en 1891.
   
Gendrot Clemence (Née en France en 1835. Elle épouse Joseph Libeau en 1856. Elle décède à Akaroa en 1908)
Gendrot Hippolyte (Né en France en 1808. Il décède à Akaroa en 1874)
Gendrot Pierre (Né en France en 1809. Il épouse Victoire Brière. Il décède à Akaroa en 1859)
Gendrot Victoire (Elle décède en Nouvelle-Zélande à la naissance de sa dernière fille Joséphine en 1848)
Guindon Benjamin (Né en Charente-maritime en 1806. Il épouse Isabeau Thibeau en 1833. Il décède à Akaroa en 1877)
Guindon Isabeau (Né en Charente-maritime en 1811. Elle se remarie avec Alexis Leleu en 1881. Elle décède la même année à Akaroa)
Gurtner Niklaus (Né en Allemagne)
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Hahn Joseph (Né en Allemagne)
Haulmé  
Hettich Kaspar (Né en Allemagne) Il quitte Akaroa pour le Brésil en 1841l.
   
Jotereau (Décédé de scorbut pendant la traversée)
   
Le Duc Isaac (Né en Charente-maritime en 1812) Il rentre en France en 1845.
Lelièvre François (Né dans la Manche in 1810. Il visita la Nouvelle-Zélande en 1838 alors qu'il était matelot sur le baleinier"Nid". Il y retourna sur le "Comte de Paris" toujours en tant que membre de l'équipage. En 1851, année de la naturalisation des Français, il ouvrit l'auberge "Au repos de Voyageur", ainsi qu'une ligne de "ferries" qui reliait Akaroa à Pigon Bay. Il mourut à Akaroa en 1902.
Libeau Armand Isidore (Naqit sur le "Comte de Paris" le 23 Avrill 1840. Il décède à Akaroa en 1842)
Libeau Joseph (Né à Rochefort en 1834. Il épouse Clémence Gendrot en 1856. Il décède en Nouvelle-Zélande en 1919)
Libeau Joseph (Né en Charente-maritime en 1807. Il épouse Madeleine Chauvert. Il décède en Nouvelle-Zélande en 1883)
Libeau Madeleine (Née en 1810. Naturalisée en 1851)
Libeau Catherine-Mélanie (Née à Rochefort en 1831. Elle épouse Jean-Baptiste Etéveneaux en 1847. Elle décède en Nouvelle-Zélande en 1918.
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Malmanche François (Né en Charente en 1812. Naturalisé en 1851. Il décède à Akaroa en 1866)
Malmanche Pierre (Né en Charente en 1835. Il épouse Elisabeth Hamilton à Akaroa, en 1859. Naturalisé en 1900. Il décède en Nouvelle-Zélande en 1913)
Malmanche Justin-Rose (Née en Charente en 1832. Elle épouse François Lelièvre en 1851. Naturalisée la même année. Elle décède à Akaroa en 1912)
Malmanche Emeri (Né à Charente en 1804. Il épouse Victoire Jerzeau en 1829. Il décède à Akaroa en 1882)
Malmanche Victoire (Femme d'Emeri. Née en Charente en 1813. Elle décède à Akaroa en 1893)
Massé  
Michel Alfred (Né dans le Puy-de-Dôme en 1820)
   
Pigoulet  
   
Rousselot François (Né en Moselle en 1801. Il décède à Akaroa en 1862)
Rousselot Adèle (Née dans le Nord en 1803. Elle épouse François Bruard en 1824, puis François Rousselot. Elle décède en 1873)
   
Véron Jules (Né dans la Manche in 1819. Il épouse Célestine Etéveneaux à Akaroa. Il quitte la Nouvelle-Zélande en 1853. Il décède en France en 1875)
Véron Femme
Vidal Etienne
   
Waeckerle Christian Jakob (Né en Allemagne en 1816. Il épouse Judith Etéveneaux en 1842. Il décède à Akaroa en 1901)
Waeckerle Femme
Walter Philipp (Né en Allemagne en 1795. Veuf. Décédé en Nouvelle-Zélande en 1849)
Woll Philipp (Né en Allemagne. Il épouse Elisabeth Wilhelm)
   
   


Bibliographie :
"Le colloque d'Akaroa, 16 - 19 août 1990". The Heritage Press. Article par Peter Tremewan
"The French at Akaroa" T.L. Buick

 

Liens
"Le Comte de Paris" - liste des passagers
"Le Rhin" à Akaroa en 1843
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