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Découverte de la Nouvelle-Zélande
Abel Janszoon Tasman - Pays Bas
1603 - 1659
Le premier européen ŕ découvrir la Nouvelle-Zélande
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

    "L'Albatros" Charles Baudelaire (1821 - 1867)
"Un grand pays, en hauteur"
Abel Janszoon Tasman

Abel Janszoon Tasman est né en 1603 dans le village de Lutjegast, dans ce qui est aujourd'hui la province de Groningue, aux Pays-Bas. On sait très peu de chose sur les premières années de Tasman, et il n'existe aucun portrait de lui.

En 1632, il épouse Jannetje Tjaerts. Ce que l'on sait de lui à cette époque, c'est qu' il était précédemment resté veuf, et qu'il est enregistré comme simple marin ("vaerentgesel"), habitant Amsterdam, dans une rue nommée Teerketelsleeg.

En 1633, Tasman, entre à la V.O.C (Verenigde Oostindische Compagnie). La Compagnie est dirigée par un bureau de 17 membres ("de Heeren XVII ") et répartie en Chambres de Commerce dans les principales villes commerçantes : huit à Amsterdam, et quatre en Zélande, une province maritime des Pays-Bas. Après avoir été engagé par la Compagnie, Tasman embarque vers l'Est, pour un contrat de trois ans.

En 1638, il quitte à nouveau les Pays-Bas, cette fois pour Batavia (aujourd'hui Djakarta, en Indonésie), comme Commandant du vaisseau "Engel", et avec un contrat de dix ans. Sa femme part avec lui.

Batavia était devenue une riche cité et la V.O.C, grâce à son installation dans cette excellente plaque tournante des Indes Orientales, connaissait succès et pouvoir, ne manquant ni d'argent, ni d'hommes, ni de bateaux.

Le 13 août 1642 Tasman reçoit des instructions : il doit trouver ce mystérieux Continent Austral, que l'on suppose riche, et que, depuis des siècles, convoitent les explorateurs. Cette terre inconnue, Terra australia incognita, était censée se trouver au milieu du Pacifique. Tasman avait pour mission de prendre possession de tout continent et de toute île découverts au cours de son voyage et d'y débarquer "au nom de Sa Grandeur le Gouverneur Général des Provinces Unies".

Deux vaisseaux furent équipés pour cette mission : le " Zeehaen", une flûte (un bateau mince et long - comme une flûte- avec trois mâts et une poupe arrondie) de 100 tonneaux, avec 50 hommes à bord, et le "Hemmskerck" le navire "amiral", celui qui battait pavillon, un petit bâtiment de guerre de 60 tonneaux environ, avec 60 hommes à bord. Frans (Franchoys) Jacbszoon, un célèbre cartographe, accompagnait Tasman.

Le 13 décembre 1642, la côte de Nouvelle Zélande est en vue, et Tasman parle dans son journal d'un "groot hooch verheven landt" : "un grand pays, tout en hauteur… ". Tasman appelle ce pays "Staten Landt", en référence au "Pays du States-General -néerlandais".

Le site vu par Tasman se trouvait dans la région côtière, entre ce qui est maintenant Hokitika et Okarito, sur la côte ouest de l'Ile du Sud.

Tasman appelle le pays qu'il découvre, "Staten Landt". Il pensait, sans en être certain, qu'il s'agissait des confins orientaux du pays découvert dans l'Océan Atlantique Sud, en 1616, par ses compatriotes Willem Schouten et Isaac Le Maire. (Le détroit de Le Maire, ou Estrecho de le Maire, se trouve au sud du Chili, entre la Terre de Feu et Estados). On croyait, à l'époque, qu'il s'agissait de l'extrême pointe nord du Continent Austral.

Tasman note dans son journal : "Nous avons donné à ce pays le nom de Staten Landt, en l'honneur de Sa Grandeur le Gouverneur Général, puisqu'il est bien possible que ce pays soit rattaché au "State Landt" - quoique ce ne soit pas prouvé. Ce pays semble être un très beau pays, et nous pensons qu'il s'agit là de la côte principale du continent austral."

(Quelques mois plus tard seulement, Hendrik Brouwer prouvera que le " Staten Landt " de Tasman n'était pas relié au "State Landt".)

Le 18 décembre, au coucher du soleil, les Hollandais jettent l'ancre au large des côtes de Taitapu Bay (l'actuelle Golden Bay). Ils décident de chercher un bon mouillage pour y attendre le moment de débarquer. Ils avaient besoin d'eau potable fraîche. On envoie en reconnaissance une yole et une pinasse.

Les deux embarcations de reconnaissance reviennent faire leur rapport, et peu de temps après, alors que la nuit tombe, des lumières s'allument sur le rivage. Deux canoës apparaissent et leurs occupants commencent à souffler dans ce que les Hollandais diront ressembler à des instruments "mauresques". Les gens des canoës hèlent les Néerlandais, mais la communication est tout à fait impossible, aucun ne comprenant le langage de l'autre. Au bout d'un moment, les deux canoës s'éloignent à la pagaie.

Le lendemain matin, un nouveau canoë arrive, et une fois encore, les indigènes appellent les Hollandais. La communication reste impossible. Tasman notera que les hommes des canoës "avaient des cheveux noirs, attachés juste au-dessus de la tête, de la même façon que les Japonais les portent, eux, derrière la tête, mais leurs cheveux étaient plus long et plus épais. Sur la touffe de cheveux, ils portaient une grande et large plume blanche. Ils étaient nus des épaules à la ceinture."

Les Néerlandais invitent les Māoris à venir à bord, mais sans succès. Comme les Māoris ont l'air bien disposés, et après avoir tenu conseil à bord du Heemskerck avec les officiers du Zeehaen, les Hollandais décident de faire avancer leurs bateaux un peu plus, et de jeter l'ancre aussi près que possible de la côte.

Entre temps, sept autres canoës indigènes sont arrrivés, certains s'approchant à moins d'un jet de pierre des navires. Pour éviter que des indigènes en trop grand nombre ne cherchent à monter à bord, le capitaine du Zeehaen, venu tenir conseil sur le Hemmskerck, renvoie un canot jusqu'au Zeehaen, avec un message enjoignant à ses jeunes officiers d'être sur leurs gardes.

Alors que le canot revient au Hemmskerck après avoir porté son message, un canoë indigène pagaie vers lui à toute vitesse et le heurte violemment, tuant trois marins et blessant mortellement un quatrième. Trois autres marins réussissent à nager jusqu'au Hemmskerck, et sont repêchés et mis en sécurité. Les indigènes s'éloignent à la pagaie avec un des corps, en jettent un autre à la mer, puis laissent dériver le canot, qui sera récupéré par les Néerlandais.

Les Hollandais ouvrent le feu sur les Māoris qui battent en retraite à toute vitesse, mais les canoës sont déjà près de la côte et hors de portée. Les navires hollandais lèvent l'ancre immédiatement et mettent les voiles. Pendant ce temps, vingt deux autres canoës se sont massés en bord de mer, et onze autres "pleins à craquer" pagaient rapidement vers les navires.

Tasman attend que les canoës se rapprochent avant de tirer un ou deux coups de faible portée. Un Māori, debout dans un des canoë, est touché. Aussitôt les canoës virent de bord pour regagner la côte rapidement.

Après cet incident, Tasman donna à la baie le nom de "Moordenaers Baij" : la Baie du Massacre.

Les navires néerlandais continuèrent vers le Nord, passant au large des îles qu'ils baptisèrent "Iles des Trois Rois" (en l'honneur des Trois Mages bibliques, parce que les bateaux y jetèrent l'ancre le Jour des Rois) à la pointe nord de l'Ile du Nord, là où le Pacifique Sud et la Mer de Tasman se rejoignent.

Tasman baptisa la pointe nord-ouest de l'Ile du Nord de la Nouvelle Zélande Cap Marie van Diemen, du nom de la femme du Gouverneur Général de Batavia, Antony van Diemen. Puis il poursuivit son voyage, sans avoir jamais eu la possibilité de débarquer sur le sol de la Nouvelle-Zélande. Il revint à Batavia le 14 juin 1643.

Un nouveau voyage fut prévu pour octobre 1643, mais il fallut l'annuler à cause de la reprise des hostilités avec les Portugais.

Tasman mourut en 1659. Il laissait, semble-t-il, 25 gulden aux pauvres de son village, et ses biens furent partagés entre sa femme Jannetje et Claesgen, la fille de son premier mariage.

A partir de la fin des années 1600 les Hollandais perdirent leur suprématie sur mer, au profit de deux nouvelles puissances maritimes : la France et l'Angleterre. Mais tous les explorateurs européens continuèrent à utiliser les cartes des Hollandais qui avaient la réputation d'être les meilleures cartes marines au monde, à cette époque.

 
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Origine du nom : Nouvelle-Zélande

Il y eut en fait deux "Nouvelle-Zélande" au début.

La toute première fois que ce nom apparaît dans l'histoire, c'est en 1620, quand le bateau hollandais "Duyfken" partit à la recherche de l'or et des richesses que la rumeur situait quelque part dans la région des Iles Spice (l'actuel Archipel De Maluku, en Indonésie). Pendant ce voyage, le commandant du Suyfken, le Capitaine Willem Jansz, découvrit une île au large des côtes de la Nouvelle Guinée, et la baptisa "Nieu Zelandt".

Ce nom de Nieu Zelandt demeura sur les cartes au moins jusqu'en 1792.

 

La seconde Nouvelle-Zélande

Quand on eut découvert que le "Staten Landt" de Tasman n'était pas une partie de "State Landt", on lui donna rapidement (dans la décade qui suivit) le nom de Nova Zeelandia, ou Nieuw Zeeland. Ce nom de Zelandia ou de Zeeland apparaît sur les cartes pour la première fois vers 1645.

On ne trouve aucun écrit qui explique réellement de façon précise comment la Nouvelle-Zélande reçut son nom. Une des théories repose sur le lien possible entre Nouvelle Zélande et "Hollandia Nova", le nom donné à l'origine à l'Australie. Les deux provinces des Pays-Bas, la Hollande et la Zélande étaient séparées par la mer, tout comme Hollandia Nova (l'Australie) et Zelandia Nova (la Nouvelle-Zélande).

* 1er Mai 2002 : il semblerait que la Nouvelle-Zélande tire son nom d'une Chambre de Commerce de la Compagnie des Indes Néerlandaises, la seconde en importance. Amsterdam avait huit représentants et Midland, quatre, dont celui de la Zélande. Remerciements à Brian Hooker pour cette information qu'il a pris le temps de m'envoyer.

La province de Zélande, au sud-ouest de la Hollande, est constituée de nombreuses îles, d'où le nom de Zee-Land (Pays de la Mer). Elle comporte une bande de terre qui forme frontière avec la Belgique. La capitale de la Zélande est Middelburg.

 

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